
La-Grande-Terre-de-l’Ouest
La péninsule d’Ampasindava, connue aussi sous le nom de « Antanibe Andrefa » ou la grande-terre-de-l’ouest, figure parmi les zones riche en biodiversité et en ressources naturelles de la partie nord-ouest de Madagascar, pétrole, saphir, or, terres rares… cette partie de l’ile, a beaucoup à offrir et déjà beaucoup offert, à Nosy-be, Ambanja, Maromandia, touristes, trafiquant de tout genre, exploitants, collecteurs et amoureux de la nature.
Ampasindava, c’est aussi la-grande-terre-oubliée, oubliée par ses enfants, oubliés par les autorités, oubliés par l’histoire. Si le royaume merina a failli en prendre le contrôle, ses massifs et mangroves étaient les derniers remparts au Royaume Bemihisatra, avant le départ de ses princes pour Mayotte. Mais cette partie, pas si loin, dont les vestiges restent et persistent encore dans la mémoire des anciens, est souvent, oublié par ceux qui, de passage, restent scotchés aux paysages et à la plage, quasi immaculés, voire désertiques. En effet, Ampasindava, où, la-grande-plage, avec ses plus de 180 km de littoral, est une ressource, qui nourrit nos réseaux sociaux et souvenir de vacances, si bien sûr, notre portefeuille nous le permet.
Pourtant, au-delà de ces clichés, aller à la rencontre des communautés, permet de retrouver la simplicité des choses de la vie, un café au lever du soleil, des enfants souriants au-devant de l’objectif, un père ramenant du poisson, et nous pousse à aller au-delà des simples réflexions, sur ce que l’on conçoit et considère comme étant le bonheur.
Si au départ, l’objectif était de poser un regard sur le quotidien des communautés locales, on finit par se questionner sur le but final de son mode de vie. Serait-ce de courir après la paye du fin du mois, attraper le bus à 7h30, faire un prêt pour un appartement en centre-ville, acheter le nouveau téléphone plébiscité par la télé et la presse en ligne, râler sur les décisions du gouvernement,… et bien sûr, on se dit, trop d’informations, tue la conception des choses simples.
Cette série de photo, ne se veut pas être un carnet de voyage, mais raconte une partie des rencontres avec les lieux de vie de ces gens qui, oubliés, jouissent encore d’une plénitude inconsciente comme Dadin’i Bako (la grand-mère de Bako), une Sambiarivo et Gardienne de Doany, TSABOTO Jean Paul, Adjoint au Maire de la CR d’Antsirabe, et ADINANY, un Skipper de Nosy-Be.



